Comité chrétien pour les
droits humains en Amérique latine (CCDHAL)
Bonjour à tous et toutes,
Le dossier des prisonniers politiques au
Mexique est dans une phase critique. En effet, depuis deux
mois, les grèves de la faim se sont multipliées et une
campagne nationale (mexicaine) se met en branle pour
l'obtention d'une loi d'amnistie fédérale qui aurait pour
but de libérer l'ensemble des prisonniers politiques. Nous ne
savons pas exactement combien il y a de prisonnierEs
politiques au Mexique, mais nous estimons qu'il y en a plus
d'une centaine...
De retour d'une mission au
Mexique en février 2002, des membres québécois de la
Commission civile internationale d'observation des droits
humains (CCIODH), ont entrepris, depuis le mois de mars, de
mettre sur pied une campagne québécoise d'appui aux
prisonniers politiques. Un Comité ad-hoc a été formé
à cet effet. Des personnes provenant du Comité chrétien
pour les droits humains en Amérique (CCDHAL), du Social
justice committee of Montreal (SJC), de la Convergence des
luttes anti-capitalistes (la CLAC) et d'autres personnes «sans
attaches» se sont réunies à quelques reprises pour discuter
du dossier. Le Comité ad-hoc prévoyait lancer une
campagne de solidarité en septembre.
Cependant, la grève de la faim entreprise
par les prisonniers politiques de Loxichas (Oaxaca), qui s'est
étendue dans plusieurs prisons du pays, la libération de
Ericka Zamora et la trop longue grève de la faim de l'un des
prisonniers (54 jours aujourd'hui), impliquent que nous accélérions
le processus qui, à l'origine (en mars), ne devait mener au
lancement de la campagne qu'au mois de septembre. Des messages
urgents nous sont parvenus de deux Québécois actuellement au
Mexique, insistant pour que des actions de solidarité soient
entreprises le plus tôt possible.
C'est pourquoi nous invitons toutes les
personnes intéresées à ce dossier à venir à une réunion
mardi prochain le 18 juin, à 19h
au local du CCDHAL: 25 Jarry Ouest, coin St-Laurent
(métro Jarry) à Montréal. Nous pourrons y discuter d'une
action de solidarité qui viserait à faire pression sur le
gouvernement du Mexique pour qu'il amnistie les prisonniers
politiques. Également à l'ordre du jour: la campagne contre
le Plan Puebla-Panamá.
À plus long terme...
Je profite de l'occasion pour vous informer
de ce que le Comité ad-hoc sur les prisonniers
politiques prévoyait faire au cours des prochaines semaines
et des prochains mois.
Le premier objectif que nous nous sommes
fixés est de suivre l'actualité du dossier des
prisonniers politique, en épluchant les journaux
mexicains et en établissant des contacts avec les groupes et
associations s'intéressant à l'affaire (au Québec, au
Mexique et dans d'autres pays du Nord).
Le deuxième est de monter une base de
données pour l'ensemble des prisonnierEs politiques
mexicainEs, i.e. leur nom, leur lieu d'incarcération, le
nom du groupe, de l'association ou de la communauté auquel
ils/elles appartenaient avant d'être incarcéréEs, les
accusations qui pèsent sur eux/elles, les sentences
qu'ils/elles se sont vus imposées, une adresse de
correspondance, leur ligne de défense et/ou leur
revendication (ex: libération immédiate, amnistie, révision
du procès, etc.).
Pour ce faire, nous avons entrepris
d'entrer en contact avec les groupes de droits humains, les
association de familiares (familles) des détenuEs et
les communautés ou groupes qui ont des membres incarcérés
afin de recueillir les informations pour la base de données,
laquelle sera un outil pour la campagne québécoise et, espérons-le,
pour une campagne internationale pour la libération
des prisonniers politiques. Dans un texte daté 1er juin, Éric
Tremblay faisait référence à un éventuel site web; les
deux initiatives pourraient très bien s'arrimer.
Alors, si vous ou votre organisation avez
des contacts auprès de ces groupes, ou si vous avez accès à
une liste de groupes mexicains (avec leur adresse) que l'on
pourrait contacter, SVP, n'hésitez pas à entrer en contact
avec nous car nous avons besoin d'aide! Nous avons également
des connaissances qui sont au Mexique et qui reviennent bientôt,
ils peuvent transporter des documents, entrez en contact avec
nous.
Le Comité ad-hoc veut également lancer en
septembre une campagne avec soirées publiques, actions
directes, affiches pour la libération des prisonniers et campagne
d'«adoption» d'unE prisonnierE politique par des groupes et
associations au Québec.
Nous voulons également faire le lien avec
les luttes qui sont à l'orgine de la répression
gouvernementale et de l'existence de prisonniers politiques
(luttes pour la terre, la justice, la démocratie, les droits
et l'autonomie autochtones, contre l'impunité, etc.)
ainsi qu'avec les conditions d'arrestation et de détention
(torture, mauvais traitements, viol des garanties de l'accuséE,
conditions sanitaires des prisons, etc.).
Voilà. Le comité ad-hoc est ouvert à la
participation de toute personne désirant s'impliquer sur
le dossier, ayant ou pas d'expérience dans ce genre de
militance, ayant ou pas été au Mexique, connaissant ou pas
la situation catastrophique des droits humains dans ce
pays. Je répète: c'est ouvert à tous et à toutes, nous
avons besoin d'aide!
Merci pour l'intérêt que vous porterez à
cette lettre
Claude Rioux
CCIODH et Comité ad-hoc...
crioux@cjf.qc.ca
SVP, envoyer copie de toute correspondance
à Marie-Hélène Côté,
Comité chrétien pour les droits humains
en Amérique latine
ccdhal@point-net.com
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